Entreprises, co-actrices de la transition sociétale
Alors que mon article « Entreprises pionnières et mutation d’indicateurs de performance » (Oct.2023) sera publié en novembre prochain dans un ouvrage scientifique collectif, je poursuis ma recherche pour trouver comment mobiliser l’ensemble des acteurs d’un territoire dans la transition sociétale. J’étudie en ce moment le sujet « De la ville à la montagne : la politique des ressources humaines comme acte de revitalisation territoriale » pour le présenter au colloque inter-universitaire EUTIC 2024 https://eutic2024.org/
Cette année, je poursuis mes questionnements partagés depuis 2014 lors des colloques inter-universitaires MTO https://m2023.sciencesconf.org/ et publiés dans des ouvrages collectifs aux éditions Les Presses des Mines
MTO 2014 : « Renforcer la compétitivité de la PME en associant aux NTIC, stratégie d’alliance et managériale« . collectif Roland CROS, Fanny LIGNERES
MTO 2018 : « Mutation du travail et réflexes collaboratifs de protection du travailleur« . Fanny LIGNERES
MTO 2020 : « Travail indépendant : persévérance ou résignation« . collectif Zara SFIA, Anne SOUETRE, Fanny LIGNERES
MTO 2021 : « L’influence du consultant indépendant dans la transformation des organisations« . collectif Zara SFIA, Anne SOUETRE, Fanny LIGNERES
MTO 2022 : « La digitalisation : liberté et dépendance des travailleurs indépendants » (*). Fanny LIGNERES
MTO 2023 : « Entreprises pionnières et mutation d’indicateurs de performance » (*). Fanny LIGNERES
(*) références bibliographiques :
« La régression numérique » ouvrage collectif dirigé par Pierre-Michel Riccio.revue Management des technologies organisationnelles 2022/2 N° 15. édition Les Presses des Mines
« Évaluation(s), du concept aux objets » ouvrage collectif dirigé par Pierre-Michel Riccio.revue Management des technologies organisationnelles 2023/2 N° 16. édition Les Presses des Mines
2024, je prépare un nouvel article dans la continuité de celui de 2023 « Entreprises pionnières et mutation d’indicateurs de performance » qui sera publié en novembre dans l’ouvrage collectif « Évaluation(s), du concept aux objets » dirigé par Pierre-Michel Riccio. revue Management des technologies organisationnelles 2023/2 N° 16. édition Les Presses des Mines
Ma candidature a été retenue par le conseil scientifique du colloque inter-universitaire EUTIC 2024 https//eutic2024.org/ avec un projet d’article intitulé : « De la ville à la montagne : la politique des ressources humaines comme acte de revitalisation territoriale« .
Pour ce projet d’article, je me suis formée pour compléter mes connaissances en développement local, je suis les conférences de l’association UNADEL en tant que membre adhérente https://unadel.org/ , je me suis documentée largement sur le thème du développement des territoires avec l’intention de comprendre comment réduire le déséquilibre territorial face à la forte urbanisation.
TORRE A. WALLET F. (2013), Les enjeux du développement régional et territorial en zones rurales, L’Harmattan
TORRE A. VOLLET D. (2016), Partenariats pour le développement territorial, éditions Quae
TALANDIER M. PECQUEUR B. (2018), Renouveler la géographie économique, Economica Anthropos
COHARD P. MERAND P.-E. (2019), Numériques et territoires, Presses des Mines
PACQUOT T. (2020), Mesure et démesure des villes, CNRS Editions
THOU M. VINCENT P. (2023), Accompagner l’innovation dans les territoires : expérimenter et changer d’échelle, Guide pour l’action, édition Chronique Sociale
COLOMBEL Y. OSTER D. (2023), Territoires et aménagement face à la mondialisation, Nathan
Cette préoccupation de questions sociétales est intrinsèque à l’ADN de ma société ACCAPDIS. Depuis 25 ans, j’ai fait le choix de me consacrer autant que faire ce peut, aux entreprises au modèle économique vertueux : parvenir à un modèle économique rentable et rémunérateur tout en maîtrisant les impacts sociaux, écologiques et économiques sur notre société.
C’est parce que je réside en ville (Montpellier) et que j’ai mon coeur en Pyrénées Catalanes, que j’ai souhaité documenter mon double regard porté sur deux territoires complètement différents.
Les villes s’accroissent. Elles accueillent toujours davantage de nouveaux habitants créant des pénuries de foncier, des problématiques de logements, des axes routiers encombrés. Les conditions de vie y sont susceptibles d’être source de stress et de fatigue pour ceux qui y travaillent.
Corollairement à ce phénomène se répandent des pratiques managériales en distanciel et se déploient dans les villes des flex offices. En relation hiérarchique virtuelle, des salariés travaillent dans des immeubles entièrement consacrés à accueillir dans leurs étages des collaborateurs en télé-travail.
Il réside alors un paradoxe territorial quand, dans le même temps où des territoires urbains s’engorgent, ceux de montagne se désertifient. La population s’exile limitée par des perspectives professionnelles résumées à l’agriculture, au tourisme ou à la fonction publique.
En revanche, la qualité de vie en montagne y est nettement meilleure à celle de la ville. Les travailleurs en montagne ne subissent pas le stress des embouteillages, ne sont pas bousculés dans la foule des usagers des transports en commun, n’ont pas à supporter le bruit ambiant.
Notre XXI° est témoin de la préoccupation de nos contemporains du bien-être en général et du bien-être au travail en particulier. Le sujet a été saisi par les débats politique et il fait l’objet de règlementation. La qualité vie au travail est devenu un marqueur notable dans la relation recruteur-candidat : un argument pour l’employeur, un critère de sélection pour le l’employé.
Ainsi quand on fait le constat que le grand air, la proximité de la nature, le rythme de vie sont autant de promesses que les zones urbaines ne peuvent pas tenir, pourquoi les employeurs coutumiers des flex office, n’étudient pas l’installation leur collaborateurs en montagne ?
En effet, le travail en distanciel est répandu. Les équipements technologiques sont tels que la France est largement bien dotée de connexion internet. Il ne réside aucun obstacle technologique pour la faisabilité d’une telle perspective.
Quels seraient donc les critères déterminants qui décideraient des employeurs à installer leurs collaborateurs en distanciel dans des espaces de vie de montagne conjuguant qualité de vie au travail et revitalisation d’un territoire de montagne ?
Le développement des territoires est déséquilibré. Alors que certains débordent, d’autres se désertifient. A l’heure de l’hyperconnexion, comment parvenir à convaincre des employeurs à concevoir l’installation de leurs collaborateurs ailleurs qu’en zone urbaine ?
Les arguments de conviction concerneront-ils le bien-être au travail ? Ou bien serait-ce le critère de responsabilité sociétale de contribution à la revitalisation d’un territoire de montagne ? A moins que ne soit plus convaincante l’étude des rapports des coûts économiques avantageux ?
J’ai imaginé un projet facilitant l’implication des entreprises sur le sujet de la revitalisation des territoires de montagne via une démarche de changement et de pratique RH de sorte à ce que leur développement économique puisse être pensé en intégrant les problématiques sociétales : environnement, social et économiquement.
J’ai amorcé un prototype de séminaire immersif en Pyrénées Catalanes conçu à l’aide des retours d’impression d’acteurs locaux de territoire de montagne : collectivité, PNR, agriculteur, association, accompagnateur en montagne, moniteur de ski, hôtelier, restaurateur,…
J’ai engagé des prises de contact avec des interlocuteurs DRH ou DRSE de Grands Groupe pour impliquer des interlocuteurs entreprise et réunir tous les acteurs utiles à la mise en oeuvre de ce projet sociétal de revitalisation d’un territoire de montagne.
Mon pari est de parvenir à prouver que les entreprises sont des interlocuteurs à privilégier dans les questions sociétales et de transition en particulier. Mon programme de séminaire «
A.M.I.S. Actions en Montagne à Impacts Sociétaux » a été imaginé pour le prouver.
Rendez-vous à EUTIC 2024 https://eutic2024.org/