Je présentais au 10° Colloque Management des Technologies Organisationnelle le 5 octobre 2018, un article de recherche décrivant une nouvelle forme de travail tendance sur ces dernières décennies, la catégorie des travailleurs isolés : salariés en télétravail, freelance, EIRL, Auto-entrepreneur…
Aujourd’hui, pour poursuivre la réflexion, je m’interroge sur cette mutation spatio-temporelle de l’organisation du travail : comment se transforment les relations managériales ?
Sommes-nous en train de vivre une libération contractuelle du travailleur par la fin de relations managériales de subordination salariale en référence au droit du travail à une relation partenariale régit par le droit commercial (transition du contrat de travail vers le contrat de prestation) ?
Ou bien, vivons-nous l’entrée en force de la loi du marché comme nouvelle règle de négociation de la valeur travail et comme base de référence aux nouvelles conditions contractuelles des missions confiées au travailleur isolé ?
Mon intention est de présenter au 11° Colloque Management des Technologies Organisationnelles le 3 Octobre 2019 à l’Ecole des Mines d’Alès, la suite de ma réflexion.
J’observerai comment le travailleur isolé déploie énergie et créativité pour résister à la loi du marché.
Sans le droit du travail pour protéger ses conditions de travail et son cadre de rémunération, j’étudierai différents axes de solutions :
- Juridique : le travailleur isolé opte pour un choix de statut juridique lui permettant de rééquilibrer le rapport de force avec ses contractants (statut société, le portage salarial, société coopérative,…).
- Matériel : le travailleur isolé créé des économies d’échelle par la mutualisation de locaux ou le partage de biens matériels (coworking, coopérative,…).
- Technologique : le travailleur isolé exploite les solutions numérisés pour faciliter la collaboration contractuelle (plate-forme collaborative, outils digitalisés,…).
La transformation des relations managériales du travail est-elle une évolution vers la libéralisation du travailleur ou une marche vers sa paupérisation ?