TRANSITION DES MODELES ECONOMIQUES

Entrepreneure de conseil, j’ai fondé ACCAPDIS pour accompagner les entreprises dans l’étude et la conception de modèles économiques pour leur création ou en phase de développement.

24 ans que j’exerce en tant que développeure économique. L’évolution de l’entrepreneuriat m’interpelle au point que je conçois, j’organise et j’anime des formations sur l’entreprise et le dirigeant.
Depuis 2014, j’étudie ce sujet davantage en profondeur en m’efforçant de participer à des colloques inter-universitaires pour partager avec un auditoire scientifique, mes articles de recherche traitant du chef d’entreprise, son métier et son environnement.

Cette année, je souhaite poursuivre l’étude scientifique à travers ma contribution :

  • au thème « Evaluation(s) : du concept à l’objet » du colloque MTO’23 qui se tiendra à l’Ecole des Mines à Alès les 6 et 7 novembre

En résumé, les modèles économiques d’entreprise actuellement les plus répandus s’inspirent de références vieilles de près d’un siècle, basés sur une mesure de performance économique essentiellement financière et bâtis sur des ressources énergétiques épuisées (uranium, pétrole, eau, …).
Des entreprises pionnières ont un rôle à jouer pour sortir du cadre de référence et oser explorer de nouveaux modèles économiques. Relever le double défi de l’équilibre financier de l’entreprise tout en maîtrisant ses impacts sociétaux induira nécessairement de sortir d’un schéma standard et unique.
Les entreprises les plus audacieuses casseront le schème en décloisonnant les disciplines, en animant l’intermédiation d’expertises et en investiguant de nouveaux formats d’équilibre.

Ma question, où les entreprises peuvent-elles puiser l’inspiration pour élaborer des modèles économiques singuliers en rupture avec les actuels standardisés, bâtis sur une consommation irraisonnée, inconsciente et irresponsable de l’énergie fossile très prochainement épuisée ?

Mon hypothèse est qu’éviter l’effondrement est l’affaire de tout un chacun quelque soit sa position dans la société. Les responsables politiques prennent des engagements internationaux, élaborent des règlementations, mais les économies étant interdépendantes, les enjeux de compétitivité économique et financière entre les nations l’emportent au bénéfice des performances économiques selon les critères en vigueur au détriment de la préservation écologique. Les habitants, les établissements d’enseignement, … les entreprises ont un rôle à jouer. Ainsi, faudrait-il privilégier au seul recours de la règlementation, l’information, la formation, la connaissance des dirigeants TPE/PME. Lutter contre l’effondrement pourrait passer par l’augmentation de la capacitation des travailleurs indépendants à contribuer activement aux essais et expérimentations de modèles économiques à la fois équilibrés, rémunérateurs et maîtrisant leurs impacts sociaux, écologiques et économiques.

La problématique selon moi, est que l’interdépendance des activités économique interroge sur les conditions à réunir pour qu’une minorité d’acteurs économiques soit en mesure de contrer les références ancrées depuis 90 ans comme normes de performance (PIB depuis 1934). Le frein réside dans le fait que des entreprises pionnières devraient accepter de renoncer à une part de leur rentabilité économique en faveur de critères de valeur de leurs impacts sociétaux aujourd’hui non reconnus par le modèle de référence en vigueur. Dans ce même temps, la concurrence poursuivrait sa quête du profit et tirerait avantage des nouvelles décisions stratégiques de ces minorités d’entrepreneurs en captant les parts de marché, poursuivant la course au volume de chiffre d’affaires, de profit réalisé, de bénéfice accumulé. Pour ces entrepreneurs pionniers, il s’agirait d’une perte de rentabilité relative par rapport aux indicateurs économiques contemporains.
L’enjeu est de nourrir la recherche de nouveaux modèles avec un apport d’idées et de retour de pratiques afin de favoriser l’innovation stratégique responsable au sein des entreprises pionnières.
Il s’agit de pouvoir soutenir et encourager les entreprises pionnières à poursuivre leurs efforts et les conforter dans le fait que savoir anticiper les risques, prendre de l’avance, faire preuve d’agilité et d’adaptation rapide face à la pénurie d’énergie, c’est réunir les conditions pour pérenniser leur activité économique.

METHODE :

1)-ANCRAGE SUR LES TRAVAUX REALISES

Cette recherche nourrie de 23 ans d’étude, de conseil et de formation aux TPE/PME et entreprises de l’ESS, s’effectue dans le prolongement des travaux publiés sur les travailleurs indépendants :
 – la performance de l’alliance des TPE/PME : « Renforcer la compétitivité de la PME en associant aux NTIC, efficience organisationnelle et managériale », 2014,

  • le réflexe de groupement des travailleurs indépendants : « Mutation du travail et réflexes collaboratifs de protection du travailleur », 2018,
  • les travailleurs indépendants libres mais précaires : « Travail indépendant : persévérance ou résignation ? », 2020,
  • la collaboration et le management des compétences externalisées : « L’influence du consultant indépendant dans la transformation des organisation », 2021,
  • les savoirs (être, faire, concevoir) des travailleurs indépendants et autonomie des décisions : « La digitalisation : liberté et dépendance des travailleurs indépendants », 2022.

2)-SOURCES DE LA LITTERATUDE SCIENTIFIQUE

Alonso Bernard, Guiochon Cécile,2016, « Permaculture humaine : des clés pour vivre la Transition », Edition écosociété.
Breuzard Sylvain,2021, « La permaentreprise un modèle viable pour un futur vivable, inspirée de la permaculture », Edition Eyrolles.
Filipo Fabrice, 2017, « Décroissance ici et maintenant », Edition Le passager clandestin.
Fournier Christelle, 2023, « Notre ville permaculturelle », Fertiles édition
Laurent Eloi, 2019, « Sortir de la croissance, mode d’emploi », Edition Les liens qui libèrent.
Latouche Serge, 2022, « Le pari de la décroissance », Edition pluriel.
Liegy Vincent, Brokman Isabelle, 2023, « Sobriété (la vraie) », Edition Tana.
Loubes Anne collectif, 2022, « Le sens au travail : enjeux de gestion et de société », Edition ems management & société.
Pijuan Boris, 2019 « Sobriété et décroissance », Edition Libre & Solidaire.

3)-SOURCES DE LA FORMATION CONTINUE :

Numérique et Transition CAMPUS TRANSITION ∙ 7 Jours ∙ Mars/Avril-23
Pédagogie inclusive CNFPT ∙ 1 Jour ∙ 18 Janv-23
Permaculture ∙ 2 Jours ∙ Juin-20
R.S.E.∙ 2 Jours ∙ Nov-18
R.G.P.D.∙ 1 Jour ∙ Juillet-18
Agro-écologie ∙ 5 Jours ∙ Juill-17

4)-ENQUETE DE TERRAIN

L’enquête de terrain est lancée, elle consiste en un sondage de dirigeants de PME entre Mai et Juillet en deux rdv de 2h.
Les entretiens sont la rencontre d’univers, la conjonction de connaissances et la mise en commun d’expériences de l’entrepreneur et du chercheur. Chacun, entreprise et chercheure, arrive avec de la matière qu’il s’agira de mettre en commun. Le rôle du chercheur consistera à conceptualiser pour en formaliser des clés / des pistes de solutions comme sources d’inspiration stratégique.
Les entretiens se dérouleront à l’aide d’un guide d’entretien semi-directif dans l’objectif d’ouvrir les champs des possibles en matière de pistes d’actions stratégiques faisables pour adapter leur modèle économique aux changements futurs. Des axes de solutions stratégiques seront insufflées et mises en réflexion-débat

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